Seine-et-Sauve

Le Journal Des Passionnés de la Seine

Lundi 14 mars 2011 à 22:46


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Et voilà, ça y est !

 Voici pour vous, la version numerique de "Seine et Sauve", le Journal des Passionnés de la Seine!

Dans ce dossier spécial, nous avons choisi d'évoquer un thème plutôt méconnu:
les stations d'épuration
et surtout leurs impacts, bons comme mauvais.

Entre les longues heures passées à la recherche de documentations aussi bien sur le terrain que sur ordinateur, nos rencontres et notre volonté d'aboutir à un texte éclairant, notre équipe est fière (et soulagée !) d'avoir achevé enfin ce dossier qui, nous l'espérons, vous paraîtra aussi instructif que plaisant.
Sur ce, bonne lecture !

Mlles Aude GORRE, Sandrine TRAN et Claire TREMOULIERE
ainsi que M. Paul HUGUET

Tous vos commentaires sont les bienvenus, aussi n'hésitez pas!

 

Lundi 14 mars 2011 à 22:48




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L'eau... L'or bleu...

 Élément primordial de notre survie, l'eau recouvre 71% de notre planète.
Elle nous est indispensable :  elle compose 65% de notre corps, elle est également un support essentiel pour les échanges commerciaux à l'échelle internationale et nationale.
L'eau est de plus intimement liée à la vie quotidienne de la population: cuisiner, se laver, nettoyer...

Cependant, cette dépendance se traduit par une pollution de l'eau: plus la population augmente, plus cette pollution s'aggrave (car due essentiellement aux déchets ménagers et industriels).
Pour résoudre ce problème, des usines de traitement des eaux ont été mises en place, comme par exemple celles du SIAAP, au niveau de la Seine.

Alors, en quoi les usines de traitement des eaux peuvent-elles être bénéfiques pour l'eau de la Seine et ses êtres vivants ?
 

Lundi 14 mars 2011 à 22:50

Parmi les multiples usines de traitement des eaux existantes, le SIAAP (Syndicat Interdépartementale pour l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne) s'implante comme une entreprise unique non seulement en France mais aussi en Europe.
 
Nos envoyés spéciaux se sont donc rendus sur place, sur le site de Colombes.


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La cité de l'eau et de l'assainissement, Colombes 

Lundi 14 mars 2011 à 22:52

Le traitement des eaux usées s'effectue en sept étapes principales :
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1) Le dégrillage: c'est durant cette étape où l'on supprime les déchets "grossiers" (environ 22 tonnes par m³ d'eau) à l'aide d'une grille constituée de barreaux espacés de 15mm. Cette étape facilitera le bon déroulement des étapes ultérieures. 

http://seine-et-sauve.cowblog.fr/images/schemadessablage2n.png2) Déhuilage et du Dessablage: ces deux étapes s'effectuent dans un même bassin. Le principe est de faire flotter les graisses à l'aide de micro bulles et de les racler en surface, tandis que les sables sont aspirés en fond de bassin. On totalise 4.5m² de sable et 2.8 m² d'huile filtrés par jour. 

3) Le tamisage: il s'agit d'une étape similaire au dégrillage qui a pour but d'éliminer les fines et visibles particules restantes

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4) La décantation: traitement des déchets mineurs (particules de matières organiques en suspension). On a recours à des procédés chimiques tels que le chlorure ferrique pour agglomérer les particules entres elles et les polymères, qui modifient les charges des particules. Plus lourds, les blocs formés entraînent les particules vers le fond des cuves.

5) Le traitement biologique: il a pour but d'éliminer la pollution carbonée et azotée en filtrant l'eau. Des billes hébergent des bactéries qui se nourrissent de la pollution carbonée. Ces bactéries sont fixées sur une couche de matériaux granulaires, comme des billes d'argile, de polystyrène, de plastique (R3F cf. partie) ou encore de matériaux naturels (pierres dites naturelles comme au Blanc- Mesnil).

6) La dénitrification : On introduit des bactéries qui vont se nourrir du dioxygène des nitrates. Il ne restera que le diazote (non dangereux) et les bactéries recueillies sous forme de boues. L'eau est nettoyée à 90%, les bactéries de la Seine peuvent finir le travail.

7) La flottation: c'est un procédé utilisé pour traiter les boues provenant du traitement biologique. Elles sont épaissies et dirigées vers des centrifugeuses pour être déshydratées puis acheminées vers des fours, pour être incinérées à 800°C.



 

Lundi 14 mars 2011 à 22:54


Le SIAAP a mis en place directement sur les berges de la Seine deux types d'équipements : les îlots de survie et les barrages flottants



http://seine-et-sauve.cowblog.fr/images/caracvignette1.jpg- En cas de fortes pluies ou de violents orages, il existe un risque d'asphyxie pour les poissons de la Seine à cause de la prolifération de bactéries avides d'oxygène.

- Mise en place"îlots de survie" dans 5 zones sensibles de la Seine.


- L'îlot de survie consiste en un réservoir d'oxygène pur, posé sur la rive. ces Ilots  insufflent de l'oxygène qui se dissout dans l'eau, permettant ainsi aux poissons de "respirer" de nouveau, jusqu'à ce que le taux d'oxygène se stabilise. 





http://seine-et-sauve.cowblog.fr/images/barrages.jpg- Installation de barrages flottants. Il s'agit ici de «piéger» les détritus qui se trouvent dans la Seine.


- Le mécanisme est le suivant: 2 grilles superposées, l'une visible, l'autre immergée, ont pour rôle de bloquer les déchets et de les retenir jusqu'au passage des bateaux nettoyeurs.


- Grâce à ce dispositif performant, 1819 tonnes de déchets ont ainsi pu être piégés en 2007.



Les aménagements du SIAAP ont fait leurs preuves, et relèvent d'une ingéniosité que l'on ne saurait remettre en cause. Cependant, dans les faits, qu'en est-il réellement ? Quels en sont les sur l'eau de la Seine et ses êtres vivants ?

 

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